samedi 20 novembre 2010

Killer-fesseuse



Les journaux ne parlent que de çà, pas un jour ne passe sans qu’il y ait un article relatant les exploits néfastes de la fameuse Killer-fesseuse.

résumé : Les journaux ne parlent que de çà, pas un jour ne passe sans qu’il y ait un article relatant les exploits néfastes de la fameuse Killer-fesseuse. Tout cela n’empêche cependant pas la vie de continuer et celle du narrateur a pris un cours étrange depuis qu’il a répondu à cette curieuse annonce issue d’un banal toutes boites…

« Madame X, 24 ans cherche fesseur sérieux et aguerri pour relation durable et perverse… » L’annonce ainsi libellée aurait été anodine si elle n’était parue dans un toutes-boites plus habitué au courrier du cœur qu’a la propagande des fantasmes même les moins rudes. Celui-ci m’était étranger et s’il me faut tout avouer il me semblait même n’y avoir même jamais pensé, ou alors de manière parfois amusée : toutefois, je cédais à la tentation de téléphoner comme animé d’un irrépressible besoin de m’allier de nouveaux paysages. Dehors l’automne versait ses premières larmes d’acajou. La voix au téléphone me donna rendez-vous dans un cottage en bordure de mer dans une région plutôt désertique et connue pour la beauté de ses plages. Le premier rendez-vous fut rapidement expédié : quand j’entrai Madame X étais nue, le visage masqué d’une cagoule noire. Elle était plutôt grande et présentait un corps qui tout en étant peu mince savait placer ses générosités à l’endroit voulu par les yeux. Elle était magnifique. Je la fessai d’une main douce et lente, avec toute la maladresse due à un débutant tout en priant pour qu’elle ne se rendit pas trop compte de mon écolage. Son cul était plutôt très bandant et il m’était bien difficile de réserver mon excitation à la seule main occupée tant mon sexe et mon autre main étaient également en travaux. Elle parla peu mais sa voix aux inflexions froides voire timides ne me semblait pas inconnue. Nous nous quittâmes sur la promesse d’un second rendez-vous qui vint quelques jours plus tard avec les premières chutes de feuilles. A cette époque, un fait divers plutôt macabre défrayait la chronique et il était bien difficile, pour ne pas dire impossible, de ne pas s’y intéresser. On avait retrouvé le corps de trois hommes dont on avait savamment battu les fesses avant de leur mettre une balle dans la tête. J’avais entrepris de m’attacher au mystère en m’appliquant à la suite des épisodes. En sortant je rencontrais Laetitia, une voisine, toujours aussi belle et inaccessible. J’avais tant fantasmé sur elle qu’il m’était difficile de la soutenir du regard de crainte de la salir. Il y a des visages qui vous inspirent l’inquiétude ou le respect, d’autres qui vous invitent à l’extase, le sien m’excitait et je ne désirais rien moins que d’y laisser la moindre trace de mon amour. Quand j’arrivais au cottage il devait être midi et quart. La porte était demeurée entr’ouverte. Madame X fidèle à son habitude m’attendait nue, ses fesses appelaient ma main comme une femme attend de son amant la tendresse. La séance pris une tournure étrange quand elle me demanda de la pénétrer. A peine avais-je introduit mon sexe dans son antre de plaisir qu’elle se décagoulat la tête et me donna à voir son visage : c’était Laetitia plus belle que jamais. Mon excitation se décupla et je sentis mon sexe se tendre puissamment dans le ventre de celle dont le visage rougissait à chacun de mes mouvements. Une idée bizarre me traversa l’esprit : et si Laetitia était la killer-fesseuse tant recherchée par la police ? Je décidais très vite d’oublier cette pensée pour ce qu’elle avait de grotesque et de peu crédible et je me contentais de parer ses lèvres d’anodins baisers dont la chaleur allait de paire avec l’envolée de mon désir. Quand elle se leva, le premier geste qu’elle fit fut de porter la main à son sac dont elle sortit une cravache. Elle me dit que c’était pour elle, toutefois je refusais d’attenter plus encore à la beauté de son postérieur préférant continuer de la couvrir de baiser. Le lendemain on apprenait que la killer-fesseuse avait à nouveau frappée, mais que cette fois la police tenait sinon de sérieux indices quant à son identité du moins des soupçons plausibles.
Je m’étais attaché à Laetitia non seulement pour sa beauté mais aussi à cause de ce fantasme que je découvrais. La beauté intrinsèque de son postérieur et la crainte de ne plus pouvoir goûter de son rose m’avait fait accepter que nous nous rencontrions indifféremment dans son appartement ou dans le mien. Toutefois afin d’éviter les embarras nous nous étions convenu d’un code. Entre-temps, entre les battements de mon cœur et les élans répétés de mon sexe, cette histoire de Killer-Fesseuse dont se nourrissait abondamment la presse m’était sortie pour le moins totalement de l’esprit. Ainsi fus-je surpris quand la police vint me voir et me fit part de ses soupçons. Ils trouvaient en Laetitia un suspect non seulement crédible mais également dépourvu d’alibis sérieux. L’annonce qu’elle avait faite passer la conduisait tout droit vers de sérieux ennui qu’il me fallait lui éviter. Mais avais-je autant de moyen que de volonté. J’eus beau la défendre, rien n’y fit et je me vis obligé, pour ainsi dire, de participer à un piège visant à prouver sa culpabilité sinon, toujours d’après eux, à me protéger de mon statut de prochaine victime auquel je n’adhérais pas. On me barda de micro et de bande adhésive jusqu’à ce que chacun de mes gestes me fit mal et puis mon gsm soudainement sonna. C’était Laetitia qui me proposait de nous rencontrer chez elle, elle me dit qu’elle avait une surprise et de me cacher dans la penderie si je voulais me rincer l’œil. Aussi quelques minutes plus tard me trouvais-je dans la penderie, avec le sentiment double du ridicule et de la traîtrise. Laetitia entra bientôt accompagnée d’une jeune femme noire qui se nommait apparemment Katia. De leur conversation il ressortait qu’elles étaient des anciennes camarades de classe et qu’un certain Bernard avait partagé leurs émois d’adolescentes. La conversation s’attarda ensuite sur mille banalités du quotidien et quand elles en vinrent à parler de la pluie et du beau temps Laetitia se retira sous prétexte de faire du café. Katia profita alors de son absence pour ouvrir la fenêtre et ensuite se dévêtir jusqu’à ne plus porter sur elle qu’un corset rouge et des bas collants noirs. Son corps était taillé pour le sport tant il proposait un équilibre parfait des formes et ses fesses généreuses incitait plus à la baisse qu’à l’amour. Elle commença à se masturber sur le lit en même temps qu’elle se caressait ses cheveux noirs mi-long ramenés sur l’arrière. De ma cache je m’étonnais de ne pas voir Laetitia revenir mais je m’aperçu très vite qu’elle regardait tout comme moi le curieux cinéma de son amie au travers de l’embrasure de la porte. Elle devait connaître les velléités exhibitionnistes de Katia quand elle m’avait téléphoné (pourquoi m’aurait-elle dit que j’allais me rincer l’œil sinon). Katia poussa quelques jappements qui signalaient combien elle contenait les phrases de sa jouissance. Laetitia choisi ce moment pour revenir dans la pièce et jouer les étonnées. Je bandais un maximum à les écouter échanger des propos grivois. Et beaucoup moins ensuite lorsque je vis Katia sortir de son sac un revolver et une cravache presque identique à celle que m’avait fait entrevoir Laetitia il y a quelques jours. Elle lui expliqua alors d’une voix pleine de haine qu’elle ne lui avait jamais pardonné sa liaison avec Bernard, que depuis elle se vengeait en tuant ses amants insatisfaisants en les fessant à mort mais qu’elle s’était rendue compte dernièrement qu’elle devait tuer la douleur à sa source. Elle ajouta que Bernard avait toujours préféré les fesses de Laetitia aux siennes ce qui lui semblait une gageur tant elle portait son postérieur en estime. Katia demanda alors à Laetitia de se déculotter, une demande qu’elle souligna de ces mots : « A ton tour de souffrir ». J’étais effaré et je m’apprêtais à intervenir quand je vis soudainement Laetitia décocher à Katia un formidable coup de poing qui la déstabilisa et la fit lâcher à la fois son arme et sa cravache. La jeune black se releva tant bien que mal quelques mètres plus loin en s’aidant de l’appui de fenêtre et présenta son gros postérieur bandant et nu à Laetitia qui venait à l’instant de ramasser l’ustensile de torture. Laetitia ne put dès lors empêcher sa colère de parler par la voix cinglante de la cravache qui s’abattit toutefois mollement sur les fesses de Katia qui n’eut que le temps de crier « NON PAS CA» avant de basculer par la fenêtre ouverte dans un horrible cri. Quand j’arrivais enfin ce fut seulement pour attester de la fin de celle que la presse avait nommé la Killer-fesseuse et dont le corps nu reposait maintenant coté face sur le toit d’une camionnette quelque huit étages plus bas. La police grouillait de partout et avait bien du mal à contenir les curieux. Laetitia me dit alors d’un air triste : « Je ne voulais pas ça ». Je lui répondis tout en la prenant dans mes bras d’un air protecteur que s’il était exact que j’aimais ses fesses son cœur me plaisait d’avantage et je l’embrassai ardemment de tout mon être.

FIN

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